vingt-ans. ϟ célibataire. ϟ designer. ϟ

J'étais au boulot, concentrée sur une création. Je venais d'avoir pour information qu'une compagnie de vêtements célèbres voulaient avoir pour le lendemain des vêtements d'été unique en leur genre, qui ne ressemblait à aucune autre création. J'avais été un peu surprise et choquée sur le coup, puisqu'il fallait que je planifies et crée tout cela en une journée, mais j'avais accepté le défi. J'étais donc seule dans l'entreprise où je travaillais, en pleine nuit, en train de coudre des boutons à une chemise. Je m'en souviens très bien, car lorsque j'allais coudre le dernier, quelque chose qui ressemblait à un tremblement de terre fit trembler tout le bâtiment et me fit rater ce que je faisais, donc coudre le bouton. Je partis en pleins jurons, je n'arrivais pas à croire ce qui venait de se passer, je devais tout recommencer. Je n'eus même pas le temps d'en prononcer dix, car peu de temps après l'évènement, mon poignet commença à chauffer. J'essayais d'ignorer la douleur, mais elle était tellement intense que j'en pleurais et que j'en criais. C'est alors que je perçus quelque chose se former, quelque chose qui entoura mon poignet, comme un bracelet. J'essayai de l'enlever, mais rien ne fonctionnait et la douleur ne faisait qu'empirer lorsque j'y touchai. C'est tout ce dont je me souviens, car par la suite, je fondis dans un sommeil profond.

Par politesse, je vais tout d'abord commencer par me présenter. Je me nomme Gabriella Rose Sanchez et j'ai vu le jour le 04 juin 1993, au Mexique. Ceci me fait donc vingt années et disons que cela commence de plus en plus à me déplaire. Je suis la petite dernière d'une famille de trois, ayant une grande sœur, Alexandra, et un grand frère. Je suis d'ailleurs très proche de ma sœur, l'une des raisons étant que nous avons moins d'un an d'écart concernant notre âge. Lors de mon enfance, j'étais toujours gâtée par mes parents, j'avais presque tout ce que je désirais. Notre famille était, sans me venter, assez riche, mais nous n'en savions pas la raison, nous ne savions même pas ce que nos parents pratiquaient comme métier. Ce n'est lorsque j'atteignis l'âge de sept ans que je découvris enfin la vérité. Je ne sais pas si je dois vous en parler, puisque c'est une grosse affaire. Il n'y a que ma famille proche qui soit au courant et ceci ne fait d'ailleurs pas plaisir à tout le monde. Je fais partie de ce « tout le monde » et je dois dires que j'ai essayé à maintes reprises de convaincre mes parents d'arrêter toute cette affaire, mais disons que plus jeune, je n'étais pas convaincante et j'avais peur de décevoir mes parents. Je me laissais donc faire, écoutant tout ce que mon père nous apprenait, à moi et à ma sœur, en suivant les directives. À l'école, j'étais ce genre de fille à ne pas trop chercher l'attention, malgré le fait que je me laissais assez souvent m'emporter. J'avais toujours peur de blesser quelqu'un, donc mes paroles restaient ancrées à l'intérieur de ma bouche. J'étais une élève très attentive, rapportant toujours à la maison des notes assez élevées, qui savaient satisfaire mes parents. Ce n'est qu'à l'âge de douze ans que ma vie bouscula. Effectivement, je fus envoyée par mes parents, avec ma sœur et mon frère, dans une ville qui nous était inconnue, pour aller vivre chez une tante que nous ne connaissions pas vraiment. Nos parents nous en avaient pas laisser le choix, tout ça s'étant fait du jour au lendemain. Je dois pourtant avouer que même si cela faisait en sorte que je ne voyais plus mes parents, j'étais assez heureuse de m'enfuir et de m'éloigner de toute cette histoire, malgré le fait que nos parents avaient refusé de nous dire la raison de ce déménagement, seulement que c'était pour notre bien. Nous nous installâmes alors à Tetra City, en débutant une vie qui était tout le contraire de ce que je vivais depuis mon enfance. Aujourd'hui, je suis très reconnaissante de ce déménagement, enfin, sur certains côtés, puisque grâce à celui-ci, j'ai réussi à me tailler une place et ce caractère qui, plus jeune, ne voulait pas sortir, ce fût très présent, jusqu'à y rester. J'étais alors devenue cette fille qui ne se laissait jamais marcher sur les pieds, cette fille très têtue qui n'écoutait pas ce que l'on pouvait s'imaginer d'elle, préférant écouter ses propres propos. À l'école, j'avais littéralement changée de statut, passant de petite fille timide à grande gueule. La relation avec ma sœur Alexandra devint également plus forte à ce moment là, ayant jusqu'à dire que nous étions inséparables. Lors de mes dernières années d'études, je commençais à me trouver une passion pour la création de vêtements, pensant sérieusement à en faire mon métier. D'ailleurs, j'étais tellement axée sur mes études et sur mes projets futurs que j'en avais pas le temps pour un petit copain, même si je regrettes aujourd'hui de ne pas avoir laisser sa chance à quelqu'un qui aurait bien voulu de moi. À l'âge de dix-huit ans, j'entrais donc à l'université dans le domaine de des arts, plus précisément dans celui de la création de vêtements. Un an plus tard, j'eus le bonheur de recevoir mon diplôme et je fus vite engagée dans une compagnie, faisant de moi une designer très demandée de tous. Il y a peu longtemps, un autre évènement fît basculer ma vie et sûrement à tout jamais. Un jeu se fît activer accidentellement dans la ville de Tetra, emprisonnant alors tous ses habitants au jeu, y compris moi et ma sœur. Nous sommes donc obligatoirement obligées de finir cette malédiction pour se sortir de tout cela, mais pour y arriver, il faudra se battre, respecter les règles du jeu et ne pas créer d'embrouilles dans nos équipes. Une chance que mon père m'a apprise tout ce que je sais aujourd'hui, puisque j'espère sincèrement que tout cela me sera utile, tout en protégeant mes proches, même si pour cela, je devrais tuer et défier mon groupe.

Le groupe auquel j'appartiendrais ne me dérange aucunement. En fait, je n'ai aucune préférence, j'accepterais ce que l'on m'imposera et je ferais avec. Par conséquent, comme ma sœur a dit, je ne cache pas non plus le fait que j'aimerais beaucoup être dans le même groupe qu'elle.

« C'est drôle comme parfois les gens dont on se souvient le moins, nous font la plus forte impression. »

Gabriella a un assez gros caractère. Par conséquent, plus jeune, c'était le genre de fille a tout garder à l'intérieur d'elle-même, sans que personne ne sache ce qu'elle pense réellement. La seule et unique raison était qu'elle ne voulait pas blesser quelqu'un. Malgré cela, en grandissant, elle a réussi à se défaire de cette impression et désormais, entre autre avec tout ce qu'elle a vécu, Gaby ne se laisse plus marcher sur les pieds. Elle a réussi à se forger une énorme carapace, ce qui la bénéficie, puisqu'elle ne se préoccupe pas de se que l'on peut penser d'elle, elle vit sa vie comme elle le veut et déteste se faire dire quoi faire. Gabriella est cette fille qui ne reculerait jamais devant un obstacle, très têtue, elle se trouvera toujours une excuse pour réussir à vaincre celle-ci. Plus jeune, elle aurait hésité à dire quelque chose de mal, mais maintenant, lorsque quelqu'un se met sur son chemin ou sur celui de ses proches, elle n'hésiterait pas à lui dire sa façon de penser et même à se battre pour eux. Ceci nous amènes à dire que si nous ne la connaissons pas, nous pourrions penser qu'elle se fiche de tout, mais en la connaissant assez bien, on se rend compte que Gabriella est tout le contraire de se qu'elle laisse paraître. Évidemment, son caractère ne disparaît pas, mais elle donnerait tout et ferait tout pour ses proches. Elle est toujours souriante et est toujours partante pour aider une personne qu'elle aime qui vit une mauvaise passe ou autre. La plupart du temps, c'est Gabriella qui remet la joie aux autres, elle se fait très convaincante lorsqu'elle le veut. C'est le genre de fille qui vit le jour au jour, sans penser à ce qui pourrait arriver le lendemain et c'est entre autre une des choses qui plaît à ses proches.

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